Un site naturel à découvrir : son histoire humaine, ses vestiges, sa faune, sa flore...

"Une trentaine de kilomètres de gorges suffirait à faire de la Cère une perle des rivières du Massif central et de la ligne ferroviaire une des plus étonnantes de France " 

 Des sites naturels remarquables, des anecdotes..
 Des sites naturels remarquables, des anecdotes..

Introduction

Les Gorges de la Cère possèdent une histoire humaine importante, à travers les activités qui ont pu s’y pratiquer. Quelques sites naturels sont remarquables par leur beauté et par les anecdotes qui leur tournent autour. Il s’agit de points de vue comme le Rocher du Peintre ou le Point Sublime, de cascades comme le Saut de Vieyres, de grottes ou de monuments moins côtoyés comme une borne.

cascade de lasbordes

Le Rocher du peintre

Le Rocher du peintre

Dans le bourg de Camps, une petite route ouverte à la fin des années 1950 mène vers le site du Rocher du peintre. S’il est un point de vue remarquable sur les Gorges de la Cère et toute sa mémoire, son histoire n’en est pas moins intéressante. La Rocher du peintre doit très certainement son nom à un artiste qui serait venu exercer son œuvre sur ce lieu vers le XIXe siècle. Selon nos sources, il s’agirait de Jean-Baptiste Corot. Une autre légende raconte que le nom viendrait de la déformation du nom de « Rocher du prêtre », car un prêtre réfractaire serait venu dire la messe sur le site durant la Révolution française. Cependant, les personnes les plus âgées ont toujours entendu parler du « Rocher du peintre ».

Le Saut de Vieyres

Le Saut de Vieyres

Le Saut de Vieyres est aujourd’hui une petite cascade située dans la commune de Lamativie, dans les gorges de l’Escaumels. Les cours d’eau étaient dans l’ensemble beaucoup plus importants avant la construction des différents barrages sur la Cère et ses affluents. La profondeur du  gour, d’environ vingt mètres, s’expliquait par la présence d’une grosse chute d’eau, même si aujourd’hui, celui-ci est bouché par des troncs. Autrefois, une légende racontait que le clocher de Lamativie pouvait y rentrer.

La Grotte de l'ermite

La Grotte de l'ermite

La grotte de l’Ermite est une cavité non naturelle, également situé sur la commune de Lamativie, à proximité du rocher dit « des Anglais », refuge des « grandes compagnies » britanniques à la fin le Guerre de Cent Ans. Les gens de la campagne racontaient qu’un homme aurait habité la grotte dans le temps. Selon les dires des anciens, certaines personnes lui auraient même porté à manger. Le mystère reste en revanche entier au sujet de son creusement. Une autre histoire raconte que les « grandes compagnies » anglaises - des déserteurs qui dévastaient les campagnes - seraient restées sur les lieux après la Guerre de cent ans pour piller. Il serait possible que ces troupes soient à l’origine de cette grotte. L’ermite, quant à lui, était un soldat qui avait déserté l’armée à l’époque napoléonienne. Pour vivre, il mendiait puis vendait des herbes aux portes des églises, à la sortie de la messe, herbes qui servaient notamment à guérir les enfants. Cet homme est mort à Cahus, dans le Lot, prisonnier d’un séchoir à châtaignes qui a pris feu.

Le Point sublime

Le Point sublime

Baptisé ainsi par l’ancien maire de Camps-Saint-Mathurin Léobazel, Jean-Pierre Briges, le site de Point Sublime, à quelques pas du Rocher du peintre, est un autre point de vue remarquable des gorges de la Cère. Ce lieu aurait été occupé, il y a environ 7 000 ans, par des hommes préhistoriques qui poursuivaient les rennes en direction des monts d’Auvergne. Il est dit que ces hommes, venus pour chasser, précipitaient les animaux vers les barres rocheuses situées en dessous du lieu. L’emplacement aurait alors servi de campement pour ces chasseurs d’autrefois. On retrouve d’ailleurs des silex provenant de la vallée de la Vézère, éclats remis à nu à la suite de l’incendie de 1990. Du Point Sublime, est visible la confluence de l’Escaumels et de la Cère.

Une borne pas comme les autres...

Une borne pas comme les autres...

Une borne en pierre est un monument très banal surtout quand elle a uniquement pour but de délimiter les départements de la Corrèze et du Cantal, mais aussi les anciennes régions Limousin et Auvergne. Celle-ci pourrait donc paraître aux yeux des touristes comme une simple pierre sans intérêt. Pourtant, la dite « borne » a une histoire. Elle n’est en effet pas à sa place. Elle se situe à 200 mètres en dessous de la vraie limite naturelle entre les deux départements. En effet, l’attelage qui la transportait s’est cassé près de la « Capeloune de Saint Peyre »la chapelle Saint-Pierre du Teulet, sur la commune de Goulles. Les ouvriers qui la transportaient, après avoir réparé leur char et jugeant le poids du monument trop important pour le remettre sur l’attelage, ont tout simplement décidé de la laisser où elle était tombée.

La mémoire des gorges de la Cère est très riche. De nombreux métiers sont venus s’implanter, notamment au XIXe siècle dans un site qui paraît aujourd’hui presque sans ressources. Cependant, en traversant maintes fois les huit villages du territoire, le touriste ou l’acteur local peut s’apercevoir de la richesse patrimoniale concrète qui s’y trouve.

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